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Peter Fink, Fantômes, vitréogrès, engobes vitrifiés et émaux, 2024, © P. Fink

Objets de récits

Du 22 septembre 2024
au 2 février 2025

Les objets sont porteurs de récits et nous animent. Cinq plasticiens fribourgeois explorent le dialogue avec les choses qui nous entourent dans des créations en céramique et en bois, dans des peintures, des photographies et des installations.

L’objet est souvent pensé comme une chose immobile et silencieuse. Pourtant, il est loin d’être éteint. Gorgé de souvenirs, de rêves et d’espoirs, l’objet s’entrelace avec notre quotidien, notre imagination, nos actions et nos croyances.

Les cinq plasticiens racontent ce lien fondamental en abordant les objets comme des fragments d’histoires personnelles ou collectives.

Séverine Emery-Jaquier conçoit de petits dispositifs en porcelaine – tasses, boîtes, cuillères –, en tirages limités et numérotés. Elle interroge la société, de l’industrie agroalimentaire à notre capacité à vivre ensemble. Les céramistes sont tantôt considérés comme des artistes,
des designers ou des artisans. Séverine Emery-Jaquier choisit de s’inscrire dans « l’entre-deux » et de remettre en perspective la fonction des objets et des œuvres. Gardiens d’un monde intime et d’un temps donné, les objets demeurent une source de partage et le reflet d’une culture, ciment de toute vie sociale.

Peter Fink insuffle à l’argile un air provenant de l’espace. Ses groupes de figures colorées en céramique émaillée mettent en récit de mystérieux personnages. À travers la céramique, vecteur culturel ancestral, les générations découvrent un atlas de mémoire qu’ils déchiffrent avec leurs regards. Ludiques, revêtues d’une peau douce ou rugueuse, les figures de Peter Fink se situent à
l’orée de l’art contemporain et du design. Créatures, spectres ou fantômes, elles renvoient au rêve comme à l’imagination et font échos aux arts populaires de la bande dessinée et de la science-fiction.​​​

 
 
Isabelle Krieg s’intéresse à l’ordinaire, aux objets usuels et aux aliments, dans ses photographies et ses installations. Sur des écorces de mandarine ou dans une tache de lait, des traces alimentaires dessinent les contours de la carte du monde. Des radis aux visages incisés croquent des pièces de monnaie, pour évoquer les vanités et la fugacité des biens terrestres. Une modeste tranche de pain sur une table se transforme en pleine lune dans un ciel étoilé. Chaque œuvre d’Isabelle Krieg invite à contempler le quotidien avec un œil neuf et attentif, empreint de poésie et de dérision.​​​

​​Pierre-Alain Morel sculpte du bois d’épicéa, de peuplier et de séquoia. Avec des poupées de rituel inspirées de la mythologie amérindienne, de la peinture abstraite et un ostensoir de l’Église catholique romaine, il évoque notre rapport aux spiritualités et aux mondes intérieurs. Par leur force d’évocation, les objets participent à l’ancrage et à l’identité. De la même manière, les croyances organisent les vies collectives et individuelles. Pierre-Alain Morel exprime le lien de croyance entre les êtres humains et les objets, réceptacles de nos quêtes de sens.

Marcel Weber réalise des peintures à l’huile habitées par des produits de consommation courante et par des machines insolites, représentantes d’une époque révolue. Un carburateur Solex, une ancienne machine à coudre Phoenix ou encore une balance à pommes de terre côtoient la vaisselle de l’après-fête et un amas de bouteilles vides. Ses compositions à la facture photoréaliste présentent des objets issus de l’industrie et de l’alimentation. Sur un plan de travail, se découvre notamment le fameux citron, agrume et motif adorés de la peinture d’objets.

Dépliant de l'exposition

Image : Peter Fink, Fantômes, vitréogrès, engobes vitrifiés
et émaux, 2024, © P. Fink.

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